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Sauver des vies grâce au dépistage rapide et à l’engagement communautaire

Au Mali, les pratiques alimentaires inappropriées, les maladies, l’insécurité alimentaire, la faible couverture des soins de santé ainsi…
, Virgo Edgar Ngarbaroum

Au Mali, les pratiques alimentaires inappropriées, les maladies, l'insécurité alimentaire, la faible couverture des soins de santé ainsi que les mauvaises pratiques d'hygiène et d'assainissement ont un impact négatif sur la situation nutritionnelle des femmes et des enfants de moins de 5 ans. Le Programme alimentaire mondial (PAM) soutient la politique nationale de lutte contre la malnutrition à travers des activités de prévention et de traitement de la malnutrition aiguë modérée dans les centres de santé communautaires du pays.

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La début de la séance de démonstration culinaire. Photo : PAM/ Virgo Edgar Ngarbaroum

Aujourd'hui nous sommes à Soufouroulaye, un village de la région de Mopti, situé au centre du Mali. Sous le hangar du centre de santé communautaire (CSCOM), sont réunies une cinquantaine de femmes enceintes ou allaitantes.

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Une partie des mères et enfants présents. Photo : PAM/ Virgo Edgar Ngarbaroum
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La démonstration culinaire. Photo : PAM/ Virgo Edgar Ngarbaroum

Parmi elles, Ada Diallo et sa fillette de 1 an, Aichata, suivent avec grande attention la séance de sensibilisation pour la prévention de la malnutrition.

« La malnutrition a de graves conséquences sur la santé de l'enfant ; elle peut entrainer des difficultés d'apprentissage ou même provoquer la mort dans le pire des cas » a déclaré l'agent de santé communautaire et animateur de la séance. « Une alimentation adéquate, tout particulièrement au cours de la grossesse et de la petite enfance, constitue le socle du bon développement de l'enfant » a-t-il poursuivi.

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Ada et Aichata lors du dépistage. Photo : PAM/ Virgo Edgar Ngarbaroum

Après la sensibilisation, commence le dépistage. Aichata est la première à se faire examiner. L'agent de santé communautaire vérifie le poids et la taille de l'enfant puis enroule un ruban coloré autour de son bras gauche. Le périmètre brachial tombe dans la section verte du ruban : Aichata est en bonne santé !

Le relais communautaire encourage sa maman à poursuivre les pratiques saines et hygiéniques en matière de soins et d'alimentation. Ensuite, il lui remet une ration hebdomadaire de super céréale, une farine enrichie aux vitamines et aux micronutriments servant à prévenir la malnutrition aiguë.

« C'est la 3e fois que je viens au centre de santé mais Dieu merci, ma fille est toujours en bonne santé » confie joyeusement Ada. « Depuis que le relais communautaire m'a expliqué les effets de la malnutrition, je fréquente régulièrement le centre de santé et donne souvent la bouillie à base de céréale à ma fille » a -t-elle ajouté.

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Ada et Aichata récupérant les sachets de super céréale. Photo : PAM/ Virgo Edgar Ngarbaroum

A côté d'elle, une autre mère, Aminata GUINDO, a le visage froncé. Le dépistage de son bébé indique qu'il souffre de malnutrition aiguë nécessitant une prise en charge immédiate. L'agent de santé lui donne du plumpy sup, un autre produit spécialisé pour le traitement de la malnutrition aiguë modérée.

« Je suis venue assister à la séance de sensibilisation. Mais il se trouve que mon enfant était déjà malade. Dieu merci, il a été dépisté à temps et avec ce traitement, j'ai confiance qu'il sera sauvé » s'est réjoui Aminata.

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Aminata donnant le plumpy a son bébé. Photo : PAM/ Virgo Edgar Ngarbaroum

Selon la dernière enquête (SMART) réalisée en octobre 2019, 10% des enfants de 6–59 mois au Mali souffrent de malnutrition aigüe globale. En plus de la sensibilisation et du traitement, les centres de santé communautaires organisent des démonstrations culinaires au cours desquelles les mères et gardiens d'enfants apprennent à préparer la bouillie ou des repas nutritifs à base des produits locaux ou de la farine enrichie offerte par le PAM.

Ces activités sont réalisées grâce aux contributions financières du Canada, de la France, de l'Union européenne, du Département du développement international (DFID), et du Fonds Central des Nations Unies pour l'urgence (UNCERF).